... un village en pleine mutation.
A l'heure de la départementalisation, Mayotte évolue vite, très vite. On ne compte plus les chantiers et autres constructions. L'île aux parfums vit au son des marteaux-piqueur, des perceuses, et des scies, et la seule odeur qui s'en dégage est celle du béton frais.
Mais derrière, tout derrière, on peut encore sentir celle de l'Ylang-ylang.
Tsararano, un village de la commune de Dembéni, en est la preuve actuelle. Il se modernise, offre des nouveaux services, et nous amène le progrès à portée de tongs.
Ainsi bientôt sortira de terre un marché couvert, qui remplacera celui du virage, coloré de
parasols.
Un beau marché tout neuf, juste en face de l'ancien et de la boulangerie Maya (et de ses délicieux chaussons à la mangue).
Sur la route qui serpente vers Dembéni, presque au même niveau que le nouveau marché, c'est une station
d'épuration qui commence à voir le jour, au milieu des zébus et des pique-boeufs.
La brousse perd du terrain, la brousse recule face, encore une fois, aux mauvaises odeurs.
Juste après le virage de Tsararano, sur la RN2 direction Ongoujou, un beau garage a récemment ouvert ses
portes,
et juste à côté, une pharmacie va très prochainement ouvrir les siennes à tous les "dauphins " du
lagon.
Enfin, c'est un lycée qui servira de relais entre Tsararano et Ongoujou. On ne voit qu'une petite partie du défrichement, mais la zone concernée est relativement vaste.
La vie va changer à Tasararano, "là où il n'y a pas d'eau ", la brousse n'a qu'à bien se terrer.
En bien ou en mal, la modernisation agit comme un rouleau compresseur. Mais tant que l'on sentira l'Ylang-ylang
et la terre rouge sur nos visages, on pourra encore respirer.